APRÈS LA LUNE DE MIEL Blog

APRÈS LA LUNE DE MIEL

Ça y est, l’hiver pointe le bout de son nez. Les températures baissent, les arbres perdent leurs feuilles, les cheminées commencent à fumer, les vitrines se parent des décorations de noël… Peut-être pris dans un tourbillon de nouveauté, vous avez déjà bien avancé dans votre premier semestre d’études en France, les examens de milieu d’années sont d’ailleurs déjà en ligne de mire.

La vie d’un étudiant en France n’est en définitive pas fondamentalement différente de celle d’un étudiant à Dakar, à Abidjan ou à Casablanca. Aller en cours, faire des recherches, effectuer des travaux de groupes, présenter son travail à l’oral… Pour ceux d’entre vous issus de pays francophones et étudiant en français, la différence est d’ailleurs d’autant plus ténue. Il suffirait parfois de fermer les yeux pour ne pas savoir s’il on se trouve en France ou dans son pays d’origine.

Et pourtant, quotidien similaire ou non, vous ressentez un certain décalage, un sentiment de différence déstabilisant bien que difficile à identifier. Il s’agit de ce que l’on appelle le « choc culturel ». Cette notion va au-delà du simple étonnement face à de nouvelles normes sociales ou expériences culinaires. Que vous le ressentiez de manière forte ou plutôt modérée, cette adaptation culturelle nous touche tous, quel que soit notre âge ou notre pays d’origine.

Le choc culturel est un processus normal qui suit la plupart du temps plusieurs phases qui se succèdent un peu à la manière de montagnes russes : la lune de miel, la frustration, l’adaptation et l’acceptation. Bien entendu, la durée et surtout l’amplitude de chaque phase, de chaque émotion varie fortement d’un individu à l’autre.

La lune de miel, c’est le sommet de la montagne : l’excitation de la nouveauté. Nouvel environnement de vie, nouveaux amis, nouvelles habitudes alimentaires. Tout change – parfois même la langue – et cela peut être une source de beaucoup d’émotions positives, d’attentes, d’excitation.

Puis, vient le tour de la phase de frustration, celle où la fatigue de ne pas toujours saisir toutes les nuances d’un geste, d’une parole, d’un non-dit entame progressivement l’enthousiasme de la nouveauté. A ce moment-là, des choses anodines comme rater son bus ou perdre un livre peuvent vous toucher de manière excessive, porter atteinte à votre moral. C’est souvent à ce moment là qu’on aimerait le plus retrouver le confort de sa vie d’avant, de ses habitudes laissées derrière.

A l’approche de l’hiver et alors que votre rythme d’études est désormais bien installé, vous faites peut-être en ce moment même l’expérience de cette phase un peu déroutante.

Mais bonne nouvelle. Aussi vrai qu’après la pluie vient le beau temps, après la frustration vient nécessairement l’adaptation. Avec un peu de temps, vous commencerez rapidement à être plus à l’aise dans vos rapports aux personnes, aux usages de la langue, aux codes culturels et à votre environnement. Vous manierez par exemple plus facilement l’humour, saisirez mieux les références en bref, toutes les petites choses qui semblent anodines et qui pourtant vous permettront de vous sentir pleinement intégré dans votre nouvel environnement français.

Et sans vouloir spoiler dès à présent la suite de votre aventure, la phase d’adaptation laissera souvent place à une phase d’acceptation, dernière étape du fameux « choc culturel ». Cette phase n’implique pas de faire sienne la culture du pays d’accueil en gommant son propre cadre de référence. Bien au contraire, elle signifie que l’on a pris pleinement conscience de l’environnement dans lequel on évolue et que l’on est capable de l’accepter, de vivre avec ses différences, sans jugement.

Vous l’aurez compris, ce processus et ses différentes phases est un schéma naturel et normal. Lorsque l’on s’installe à l’étranger, notamment pour y étudier, il est normal de ressentir à un certain moment un « coup de spleen », un inconfort, un décalage même si tout semble aller bien dans le meilleur des mondes.

Comprendre ce que l’on ressent, ça peut souvent aider à traverser les moments difficiles. Et comme toujours, si vous en avez envie ou besoin, souvenez-vous que FIGS Education est à vos côtés pour traverser les épreuves et pour vous aider. Poussez notre porte, nous serons toujours contents d’échanger avec vous, de mieux vous connaître et de partager pour un moment les sensations de vos montagnes russes interculturelles.